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Pauchant, Thierry (3)

Page history last edited by Olivier G. 15 years, 1 month ago

 

Biographie[1]

Thierry Pauchant est né à Roubaix, en France, le 31 décembre 1954. Il a vécu dans son pays natal pendant 24 ans, avant d’émigrer aux États-Unis, en Californie, en 1979. Quelques années plus tard, soit en 1987, il a émigré au Québec, où il vit depuis, marié à Estelle Morin, Québécoise, lui-même citoyen canadien depuis 1991.

Il a achevé son baccalauréat et sa maîtrise en France avant d’aller aux États-Unis pour faire son MBA en développement organisationnel et son doctorat en changement stratégique et pensée systémique.

À 25 ans, il était le dirigeant d’un hôtel auquel il aurait pu ajouter nombre de chambres et ainsi accroitre son profit. Tout allait pour le mieux et il aurait pu faire fortune. Il s’est cependant rendu compte que ce n’était pas ce qu’il souhaitait, qu’à ses yeux, ça ne faisait aucun sens. Il est donc retourné aux études à Los Angeles et a entendu parler, pour la première fois, de la psychologie humaniste de Carl Rogers, y trouvant même le sens du travail, du moins de son travail : aider les entreprises tout en aidant les gens à trouver le sens de leur propre travail, de leurs propres objectifs.

Aujourd’hui, il enseigne au HEC de Montréal et est en charge de différents cours dans les programmes professionnels (DESG, MBA) et dans les programmes de recherche (M.Sc., doctorat). Il a fondé le « comité d’éthique de la recherche » et dirige actuellement la « Chaire en management éthique des organisations », première chaire francophone d’éthique au monde dans une école d’affaires.

En plus d’enseigner, il fait de nombreuses recherches et a publié, jusqu’à ce jour, plus de 100 ouvrages, dont 11 livres parmi lesquels se trouve La quête du sens, best-seller lui valant une reconnaissance internationale. Il fait aussi de la consultation, notamment pour le déluge du Saguenay en 1996 et pour la crise du verglas en 1998.

 

 

Publications[2]

L’ouvrage phare de Thierry Pauchant est sans aucun doute son livre La quête du sens, publié en 1996. Le journal Les Affaires le qualifie de l’un des « 6 livres indispensables pour tout gestionnaire ». La renommée de Thierry Pauchant ne s’arrête pas là, même si cet ouvrage demeure central. Les mêmes thèmes reviennent souvent, traités différemment ou plus en profondeur dans d’autres livres, comme c’est le cas, entre autres, dans un de ses récents ouvrages, Guérir la santé, livre paru en 2002.

Ayant publié une centaine d’ouvrages, il serait fastidieux d’en énumérer toute la portée, mais ses ouvrages lui valent aujourd’hui une reconnaissance internationale, lui qui fait des conférences à divers endroits dans le monde.

Les intérêts de cet homme, depuis le début de ses études jusqu’à ses occupations actuelles, montrent qu’il a toujours eu un vif intérêt envers les organisations, leur fonctionnement et leur développement. Ce qui a changé, c’est sa vision des choses, vision qui s’est confirmée, aiguisée avec le temps.

Alors gérant d’un hôtel, il a su se rendre compte que ça ne faisait pas de ses pour lui de grossir et toujours grossir son entreprise. La découverte de la psychologie humaniste de Rogers fut pour lui une révélation, une inspiration qui perdure encore de nos jours. D’ailleurs, en 1991, il écrivait un article dans un journal de psychologie humaniste s’intitulant Abraham Maslow and Heinz Kohut: A comparison. C’est donc dire qu’en plus de Carl Rogers, d’autres humanistes l’ont influencé tout au long de sa vie, d’autant plus qu’il parle encore de Maslow et de Kohut dans ses plus récents ouvrages.

À ses yeux, l’existentialisme et l’humanisme se rejoigne en plusieurs points. Tout comme lui-même, ses collaborateurs s’inspirent d’auteurs comme Albert Camus, figure emblématique du courant philosophique qu’est l’existentialisme. La question n’est pas de comparer les deux courants l’inspirant ou d’en faire la critique, mais d’en tirer des éléments favorables à sa propre thèse, celle-ci très ancrée dans l’existentialisme et dans l’humanisme.[3]

En ce moment, en tant que directeur de la Chaire de management éthique au HEC, il dirige un grand projet sur les plus importants leaders éthiques et intègres de l’histoire de l’humanité. Il tente de comprendre quelles sont les caractéristiques communes des leaders comme Nelson Mandela, le Dalaï-lama, Mère Teresa, Eleanor Roosevelt, Martin Luther King ou encore Mohandas Gandhi. Ainsi, lui et son équipe de chercheurs seront en mesure de développer des meilleures formations pour favoriser l’émergence du leadership, un leadership qu’il qualifie d’éthique.

En effet, en plus de s’attabler au leadership, il fait partie de plusieurs projets de recherche dont la majorité porte sur l’éthique : l’éthique des employés, des gestionnaires, les outils de développement de l’aspect éthique dans une entreprise, etc.

 

 

Impact

Les thèmes généraux qu’il a abordés ou développés sont la quête du sens au niveau des entreprises, l’aspect éthique de ces dernières, leur penchant pour les situations de crises, le leadership, l’analyse systémique, l’approche existentielle, la nécessité du dialogue, la gestion écologique et l’enracinement spirituel du travail, pour ne nommer que ceux-là.

Le thème de la quête de sens s’illustre par les compagnies en crise, la société en crise. Dans cette ère du « plus de productivité en moins de temps », Thierry Pauchant analyse les failles des organisations et tentent de trouver des solutions, lui qui considère que nous apprenons de nos ennuis tout autant que de nos bons coups. Les ennuis sont donc nécessaires, pourvu qu’ils soient source de perfectionnement ultérieur.

Toujours selon lui, plusieurs entreprises sont bâties sur des bases peu solides, ce qui résulte en un oscillement parfois subtil mais perpétuel. Un des éléments majeurs manquant à ces organisations est le développement de l’éthique, point fondamental, peu importe la compagnie ; nul n’y échappe.

D’ailleurs, en ce qui a trait à l’éthique, il est « Pour un management éthique et spirituel », livre paru en 2000. Le management se traduit par l’action, l’éthique par la réflexion impliquant entre autres les axes du bien et du mal, du moral et de l’immoral et il traduit enfin le spirituel par la transcendance, l’humanisation[4]. Selon lui, ces trois éléments, primordiaux, ne vont pas l’un sans l’autre. Il écrit, dans La quête du sens, que « un individu devient authentique lorsqu’il peut participer activement à une collectivité, et qu’une collectivité véritable permet à ses individus de s’individualiser »[5]

Il met en lumière la nécessité de l’analyse systémique, en spécifiant toutefois qu’un univers a plusieurs vérités, plusieurs façons de voir les choses. En disant qu’un système est mieux que l’autre, il n’y a pas de coopération possible, pas d’enrichissement mutuel.

Maintenant, en quoi tout cela rime-t-il avec le constructivisme?

Il faut mentionner que la science est intimement liée aux nouvelles technologies et que celles-ci ont mené les humains à ce genre de société, à toutes ces organisations en crise. Si nous subissons une crise de cette envergure – il ne suffit qu’à penser à la pollution ou au clivage s’accentuant entre les riches et les pauvres -, c’est sans doute relié aux technologies et, conséquemment, à la science, science dominée par le courant positiviste, courant s’opposant à bien des égards au constructivisme.

Ainsi, puisque le taylorisme « ne représente pas l’aboutissement de la conscience humaine »[6] et n’a pas su prévenir les crises actuelles, la nouvelle épistémologie des sciences sociales, dont s’inspire fortement Thierry Pauchant, tente d’apporter des solutions.

Cette crise, ce chaos s’entend dans les dires des sans emploi comme dans les dires des dirigeants d’entreprises : « cela n’a plus de sens ». Or, le constructivisme soutient que la vie elle-même n’a pas de sens, que c’est nous, humains, qui lui en donnent afin de nous rassurer et de nous permettre d’avancer. Le sens, nous le construisons nous-mêmes selon nos propres conceptions des choses.

Cette notion de sens de la vie est au cœur même de l’existentialisme, courant omniprésent dans les œuvres de Thierry Pauchant et de ses collaborateurs.

Il soutient qu’il faut avoir le courage d’apprendre de ses erreurs au lieu de rester inconscient, ce qui est en lien avec la déconstruction : pour comprendre ce que nous avons construit, il faut déconstruire. Lorsque nous vivons une crise, au lieu de se fermer les yeux, il vaut mieux observer notre crise, notre déconstruction, pour bien en comprendre les raisons, pour comprendre en quoi les bases de la construction étaient frêles. Si cet auteur s’intéresse à la crise généralisée des organisations, il s’intéresse donc à sa déconstruction et ainsi à sa construction.

En tentant d’enrichir les entreprises d’un côté éthique plus développé, il amène sur la table un besoin de réflexion. « Toute pensée ou action managériale est basée sur une certaine conception du vrai, du bien et du beau » écrit-il en guise de titre de conclusion à son livre Pour un management éthique et spirituel. Il y a donc un besoin de se questionner sur la construction de ces valeurs, les bases de la gestion. À noter aussi le besoin de réflexion au niveau des différentes identités d’un même individu, toutes construites et à reconstruire éthiquement.

Thierry Pauchant juge important d’amener un dialogue sur la signification du travail. Nécessaire d’amener un dialogue, point. Et qui dit dialogue, dit discussion, donc construction et reconstruction. Au lieu de considérer son propre système comme étant supérieur à un autre, il propose de s’ouvrir à l’enrichissement réciproque, à la construction réciproque. Lorsque nous construisons un système, nous le construisons selon notre propore définition du vrai et du bien, mais puisqu’il existe des milliards d’individus, il existe alors des milliards de points de vue, dont quelques-uns sont certainement intéressants.

Tout cela le mène à un sujet de recherche intéressant qu’il aborde dans ses œuvres et dans ses recherches actuelles : comme rendre l’éthique objective et planétaire?


BIBLIOGRAPHIE

 

 

Livres

Pauchant, T.C. (Dir.). (2003). La gestion éthique des risques et des crises, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, en cours d`édition.

Pauchant, T.C. et D. Sens (2003). Babel Inc., Paris : Éditions D'Organisation, en cours d'édition.

Pauchant T.C. et Collaborateurs (décembre 2002). Ethics and Spirituality at Work : Breakthrough and pitfalls of the search for meaning at Work : New York, Quorum Book, 266 p.

Pauchant, T.C. et Collaborateurs (2002). Guérir la santé. Un dialogue de groupe sur le sens du travail, les valeurs et l'éthique dans le réseau de la santé. Montréal : Éditions Fides, Presses HEC, 396 pages.

Pauchant, T.C. et Collaborateurs (2000). Pour un management éthique et spirituel. Défis, cas, outils, questions, Éditions Fides, Collection Presses HEC, 420 p. (Traduction anglaise : Ethics and spirituality at work, sous évaluation aux États-Unis).

Cazalis, P., Ouellet, A., Pauchant, T.C. (1997). Évaluation de l'intervention de l'organisation de Sécurité Civile du Québec lors des inondations du Saguenay en juillet 1996. Publication du Gouvernement du Québec, Montréal, 95 p. et annexes.

Pauchant, T.C. et collaborateurs (1996). La quête du sens. Gérer nos organisations pour la santé des personnes, de nos sociétés et de la nature. Éditions Québec-Amérique, Collection Presses HEC et Éditions de l'Organisation, Paris, 1997, 360 p. (Traduction et nouvelle édition du livre # 3).

Pauchant, T.C., Mitroff, I.I. (1995). La gestion des crises et des paradoxes. Prévenir les effets destructeurs de nos organisations. Éditions Québec-Amérique, Collection Presses HEC, 330 p. (Traduction et nouvelle édition du livre # 2).

Pauchant, T.C. and Associates (1995). In Search of Meaning. Managing for the Health of our Organization, our Communities and the Natural Environment. San Francisco, CA. : Jossey-Bass Publishers, 396 p.

Pauchant, T.C., Mitroff, I.I. (1992). Transforming the Crisis-Prone Organization : Preventing Individual, Organizational and Environmental Tragedies. San Francisco, CA.: Jossey-Bass Publishers, 255 p.

Mitroff, I.I., Pauchant, T.C. (1990). We're So Big and Powerful Nothing Bad Can Happen to Us. New York, NY.: Carol Publishing, 210 p.

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE (Suite)

Articles scientifiques

"Gestion des crises et apprentissage : le courage d'un dialogue éthique". Avec M. Chennoufi. Management et conjoncture sociale 2003, 617, p. 65-72.

"L'insuffisance de l'apprentissage culturel et éthique en gestion des crises". Avec D. Parent. Revue d'Éthique Publique 2002, 4, 2, p. 192-203.

T.C Pauchant (2001). The origin of systemic management, HEC Montreal, Working paper.

Pauchant, T.C, K. Aarup, D. Cauchon (2001). Spirituality at work : promises and dangers, HEC Montreal, working paper.

Pauchant, T.C., Morin, E.M. (1996) "La gestion systémique des crises et la prévention de la contre-production", Revue française de gestion, 108, 90-99.

Mitroff, I.I., Pauchant, T.C. (1991). Corporations that prepare for disaster. Business and Society, 75, 78-79.

Pauchant, T.C., Dumas, C. (1991). Abraham Maslow and Heinz Kohut: A comparison. Journal of Humanistic Psychology, 31 (2), 49-71. (Traduit en russe dans Foreign Psychology, Russian Academy of Sciences, 1 (1), 1993, 18-26

Pauchant, T.C. (1989). "Le management des crises. D'une mode éphémère à une nécessité stratégique", Préventique, 27, 4-13.

Pauchant, T.C., Mitroff, I.I. (1988). Crisis prone versus crisis avoiding organizations. Industrial Crisis Quarterly, 2 (1), 53-63.

 

MEDIAGRAPHIE

Les renseignements utilisés grâce à Internet ont été pris sur la page de Thierry Pauchant sur le site du HEC.



[3]Pauchant, T.C. et collaborateurs (1996). La quête du sens. Gérer nos organisations pour la santé des personnes, de nos sociétés et de la nature. Éditions Québec-Amérique, Collection Presses HEC et Éditions de l'Organisation, Paris, 1997, 360 p. (Traduction et nouvelle édition du livre # 3).

[4] Id. (2000). Pour un management éthique et spirituel. Défis, cas, outils, questions, Éditions Fides, Collection Presses HEC, 420 p. (Traduction anglaise : Ethics and spirituality at work, sous évaluation aux États-Unis).

[5] Op.Cit. La quête du sens, p.292.

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