Edgar Morin est né à Paris en 1921 d’une famille d’origine juive séfarade. Il est fils unique de Vidal Nahum et de Luna Nahum. Sa mère, Luna Nahum, avait un problème au cœur et suite à ce problème de santé, on lui interdisait d’avoir des enfants. La grossesse d’Edgar fût traumatisante et très dangereuse pour la vie de Luna, elle décède dix ans après la naissance de son fils. Pour Edgar, le décès de sa mère eût un grand impact dans sa vie, un vide. Il tente de combler ce vide laissé par le départ de sa mère, avec le temps se développe un goût pour la lecture et dévore des livres de sujets variés. Quelques années plus tard, vers l’âge de dix-neuf ans, le jeune Edgar n’est pas porté sur la planification de sa future carrière, il préfère découvrir davantage la lecture, la musique, les films, la nature et la société. En juillet 1940, suite à l’invasion de la France par l’armée allemande, Edgar fuit vers Toulouse et occupe un poste de soin en tant que secrétaire de l’association des étudiants réfugiés. En ce qui a trait à son parcours scolaire, il entreprend des études en histoire, sociologie, économie et philosophie. En 1942, à l’âge de vingt et un ans, il obtient une licence en histoire et en géographie puis une licence en droit.
Suite à la deuxième guerre mondiale et à l’instauration du gouvernement de Vichy, il entre dans le mouvement de la résistance. Il devient lieutenant des Forces françaises combattantes et y reste pendant deux ans soit de 1942 à 1944. Ce poste l’amène à suivre le mouvement de lutte contre l’Allemagne soit l’organisation militaire de la France libre. Vu les circonstances, il change son nom pour Morin.
Toujours dans cette organisation militaire il est attaché à l’État-major de la première armée Française en Allemagne puis, l’année suivante il devient le chef du bureau de propagande c’est-à-dire qu’il dirige l’information au Gouvernement militaire français en Allemagne. Cette année fût aussi marquée par l’apparition de son premier livre qui s’intitule L’an zéro de l’Allemagne. Cet ouvrage décrit la situation vécue par le peuple Allemand à cette époque.
En 1945, la vie amoureuse d’Edgar franchie une nouvelle étape, il épouse Violette Chapellaubeau étudiante en sociologie avec qui il aura deux filles soit Irène, née en 1947 et Véronique née en 1948. En raison des deux grossesses consécutives de Violette, le couple s’installe à Vanves en France. Le couple vit des difficultés financières et leur union ne durera pas. En 1963, un second mariage a lieu dans la vie d’Edgar Morin, il épouse une modèle de Montréal nommée Johanne Harrelle. Elle était aussi actrice et écrivaine. Leur mariage eût une durée de quinze ans, elle décède en 1994.
Dans les années qui suivent, Edgar Morin débute un parcours professionnel plutôt nomade. Tout d’abord, pendant trente neuf ans, soit de 1950 à 1989, il occupe un poste de chercheur au centre national de la recherche scientifique. Lors de son parcours à l’intérieur du CRNS, il obtient le titre de maître chercheur en 1961 et celui de directeur de recherche en 1970. Pour comprendre l’envergure de ce centre, il faut savoir qu’il est le plus grand organisme public français de la recherche scientifique et qui, de nos jours, emploie environ trente milles personnes.
Aussi, de 1956 à 1962 il est directeur de la communication dans la revue Arguments, une revue qu’il a lui-même fonder avec Roland Barthes, Jean Duvignaud et Colette Audry. Cette revue traitaient comme sujets la politique, l’anthropologie, la société, la pensée etc. La publication de ce magazine a durée 6 ans et vingt huit numéros ont été publiés.
Par la suite, en 1973, monsieur Morin est nommé co-directeur du Centre d'études transdisciplinaires de l'école des Hautes études en Sciences Sociales là ou il fait partie d’équipes de recherche sur divers sujets tels que la sociologie, l’anthropologie et la politique. Il y reste jusqu’en 1989.
L’œuvre majeure de monsieur Edgar Morin est La Méthode, cette dernière est présentée en six tomes soit La nature de la nature, ce tome utilise un point de vue physique et parle des concepts d’ordre et de désordre. Ensuite, le tome deux s’intitule La vie de la vie, celui-ci traite l’aspect de ce qui est vivant, la vie, la biologie. Comme troisième tome, La connaissance de la connaissance présente la connaissance sous un point de vue anthropologique. Le quatrième tome Les idées, est complémentaire au troisième mais cette fois-ci il aborde la connaissance d’un autre point de vue, celui de la collectivité. L’humanité de l’humanité, le cinquième tome, traite sur la question de l’identité. Finalement, L’éthique complexe se concentre sur la philosophie de l’éthique, la science morale.
Cette œuvre a comme sujet principal une rupture. Celle dernière est appelée changement de paradigme par l’auteur. Ce changement de paradigme est dans la façon de redouter les hommes et le monde. Bref, ces six tomes mentionnés ci-haut qui composent La Méthode d’Edgar forment son œuvre principale de par son ampleur, sa précision, son approche constructiviste et une création d’une réforme de la pensée.
En 1996, il a produit Les idées, cette publication porte sur l’organisation des idées dite la noologie. Cette noologie signifie les mécanismes qui entourent des actions de l’esprit, par exemple, les rêves. Cette dernière est une science qui traite des parties de l’esprit aptes à concevoir comment les idées se rassembles et s’enchaînes ensemble dans la tête des gens. Cette publication est l’une des principales puisqu’elle introduit cette science qu’est la noologie.
Aussi, son œuvre Le paradigme perdu : la nature humaine fût le point de départ d’une recherche du « principe organisateur de la connaissance » de la où vient son importance. Il poursuit cette recherche avec les six tomes de La Méthode mentionnés ci-haut,
Les étapes de son parcours intellectuel
La toute première étape du parcours intellectuel de l’auteur Edgar Morin fût le décès de sa mère Luna Nahum. Cette étape, bien que déchirante, fût décisive car c’est cette dernière qui a amenée le jeune Edgar de dix ans à développer des intérêts pour la lecture et la littérature. Avec le départ de sa mère l’enfant cherchait une façon de remplir le vide qu’il ressentait et c’est à ce moment de sa vie que s’est déclenché l’envie de lire des livres de toutes sortes.
Ensuite, dans la période de la Résistance lorsqu’il devient lieutenant des Forces françaises combattantes, fût une autre étape importante dans son parcours intellectuel. Cette expérience militaire a été pour lui une source d’inspiration, avec tout ce qu’il a vu, vécu et entendu, il a écrit son premier ouvrage qui se nomme L’an zéro de l’Allemagne.
Comment déjà mentionné ci-haut, l’écriture de Le paradigme perdu : la nature humaine déclencha une idée chez Edgar Morin, sa construction de la connaissance a donc évoluée et il a poussé cette recherche jusqu’à écrire les six tomes de La Méthode. L’œuvre Le paradigme perdu : la nature humaine fût un point tournant dans son parcours intellectuel puisqu’il a déclenché l’inspiration pour une recherche très importante chez l’auteur.
L’évolution de ses intérêts
La pensée complexe d’Edgar Morin a beaucoup évoluée avec les années de travail de l’auteur, de son premier livre, une description de la vie en Allemagne s’est découlée La Méthode en six tomes et continue jusqu’à aujourd’hui à se développer encore et encore. Les intérêts de monsieur Morin ont évolués au fils des œuvres car selon mes propres lectures, une œuvre amène un questionnement sur un autre thème, une idée et cette réflexion en bout de ligne est une ouverture pour une nouvelle recherche. De plus, certains intérêts s’en sont suivi avec des phénomènes en rapport avec des évènements actuels à l’époque. Par exemple, L’an zéro de l’Allemagne ou Pour sortir du vingtième siècle.
La contribution d’Edgar Morin au constructivisme, les impacts
Tout au long de sa carrière monsieur Morin a de par ses recherches développé certains concepts clés qui lui étaient utiles lors de l’écriture de ses publications. Ces concepts clés sont la base de ses recherches et le squelette de sa pensée constructiviste, on retrouve ici : l’éthique, la langage, la connaissance, la logique et l’information :
v L’éthique « discipline pratique et normative qui se donne pour but de dire comment les êtres doivent se comporter pour agir sereinement entre eux.» Selon monsieur Morin et l’approche constructiviste, l’éthique est complexe et cette dernière tient compte qu’il peut il y avoir du mal dans le bien et du bien dans le mal.
v Le langage « Le langage est un système de signes identifiés permettant une communication entre une ou plusieurs entités. » Selon monsieur Morin et l’approche constructiviste, la relation entre l’homme et le langage est mutuelle, nous faisons le langue tout comme le langage nous fait aussi.
v La connaissance « La connaissance est une notion aux sens multiples à la fois utilisée dans le langage courant et objet d'étude poussée de la part des philosophes contemporains. » Selon monsieur Morin et l’approche constructiviste, il n’y a pas de base à la connaissance puisque l’on ne peut être sur de rien mais on peut construire une connaissance qui peut changer à tout moment, ce sont des idées qu’on lancent qui elles non plus n’ont rien de certain.
v La logique « Science qui étudie les démarches du raisonnement.» Selon monsieur Morin et l’approche constructiviste, la logique n’est pas certaine. Bref, il faut savoir nuancer la logique et la réalité.
v L’information « Ce qui passe du milieu extérieur jusqu’à nos sens, nous » Selon monsieur Morin et l’approche constructiviste, le sens de l’information est indépendant de la théorie de l’information c’est-à-dire que le sens de l’information qu’on reçoit n’a pas qu’une seule signification, cela peut être déconstruit de diverses façons. L’être humain construit le sens autour de lui.
De plus, Edgar Morin a contribué au constructivisme en développant ces thèmes lors de l’écriture de ses publications.
v La sociologie
v L’ anthropologie contemporaine
v L’épistémologie
v La réforme de la pensée
Aussi, lors de recherches, il a développé sur les mots clés qui figurent ci-dessous. De ces mots clés découlent de nombreuses années de recherche et de construction de l’information.
v Civilisation
v Complexité
v Identité
v Méthode
v Politique
v Société
Bref, Edgar Morin a participer à la construction de la connaissance selon l’approche du constructivisme. Des connaissance que l’on ne peut acquiescer comme certaines mais comme des connaissances qui peuvent être modifiées, changées et retravaillées. Avec la multitude d’œuvres publiées par Edgar Morin, l’être humain vient à se poser différentes questions qu’il ne s’était peut-être jamais posées avant cette lecture. Ses œuvres sont très enrichissantes et démontrent à quel point l’être humain utilise la logique à tort et définit plus ou moins bien la réalité qu’il a devant lui, toujours selon cette approche constructiviste.
Bianchi, Françoise. Le fils des idées. Paris : Éditions Le Seuil, 2001
Le Moigne, Jean-Louis. Morin Edgar. Intelligence de la complexité. La Tour d'Aigues : Éditions de l’Aube, 2007
Le Moigne, Jean-Louis. Les épistémologies constructivistes. Paris : Presses universitaires de France, 1995
Morin, Edgar. Mon chemin (entretiens avec Djénane Tager) Paris : Fayard, 2008
Morin, Edgar. Où va le monde ? Paris : L’Herne, 2007
Morin, Edgar. L’Éthique complexe. Paris : Éditions Le Seuil, 2004
Morin, Edgar. Les enfants du ciel : entre vide, lumière, matière. Paris : Odile Jacob, 2003
Morin, Edgar. L’humanité de l’humanité. Paris : Éditions Le Seuil, 2003
Morin, Edgar. La tête bien faite. Paris : Éditions Le Seuil, 1999
Morin, Edgar. Pleurer, rire, aimer, comprendre. Paris : Arléa, 1996
Morin, Edgar. Les idées, Paris : Éditions Le Seuil, 1996
Morin, Edgar. La complexité humaine. Paris : Flammarion, 1994
Morin, Edgar. La connaissance de la connaissance. Paris : Éditions Le Seuil, 1986
Morin Edgar. La vie de la vie. Paris : Éditions Le Seuil, 1985
Morin, Edgar. Le rose et le noir. Paris : Galilée, 1984
Morin, Edgar. Sociologie. Paris : Fayard, 1984
Morin, Edgar. Science avec conscience. Paris : Fayard, 1982
Morin, Edgar. La nature de la nature. Paris : Éditions Le Seuil, 1981
Morin, Edgar. Le paradigme perdu. Paris : Éditions Le Seuil, 1973
Morin, Edgar. Le vif du sujet. Paris : Éditions Le Seuil, 1969
Morin, Edgar. Introduction à une politique de l’homme. Paris : Éditions Le Seuil, 1965
Morin, Edgar. L’esprit du temps. Paris : B. Grasset, 1962
Morin, Edgar. Autocritique. Paris : Éditions Le Seuil, 1959
Morin, Edgar. L’homme et la mort dans l’histoire. Paris : Corrêa, 1951
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